L’ascension de ce majestueux pic qui domine les vallées Catalanes se paye de muscles en feux et de pieds en pièces. Malgré tout et même si elle se fait mériter, c’est une rando qui en vaut la peine.

Après plus d’1/2heure de 4/4  en voiture sur piste plus que bosselée, (ma voiture était propre au départ, après trajet : couche de terre de 1/2cm d’épaisseur  sur vitre arrière,sniff je venais de la laver) nous voilà arrivés au début de la rando.
Ci dessous , le début de la rando assez facile , au milieu des sapins et à travers les gneiss oeillés.

Lorsqu’on ne se perd pas, c’est à dire pas comme nous (oui je sais on est des spécialistes pour ça…), le dénivelé total est de 1100m. En réalité, nous on en a rajouté 100 ou 200 (non on n’était pas assez crevés comme ça fallait en rajouter!!!).

Au passage petite cascade et fleurs à profusion.

Puis on monte dans les granites qui se transforment en  leucogranites (granites très clairs voir blancs).

Et on est montés sur le porteille de Valmanya au lieu de passer en dessous.  Et oui il faut lire ABSOLUMENT tous les mots du guide  sinon c’est piégé! Résultat : jolie vue mais je suis arrivée plus que crevée à la partie comique de l’ascention: ce qui fait que justement C’EST une ascention, le cheminée!

Car là on dépasse le stade rando et il faut être en bonne forme physique. Ce n’est pourtant pas de l’escalade . Pas besoin de s’encorder. On doit monter sur ce que vous voyez au centre de la photo: une soit disant suite de marches de schistes. ça c’est la vue lorsqu’on arrive crevé sur le chemin de rando 1000m au moins dans les jambes et 7h de marche derrière soi. les habitués rient encore de cette « petite » difficulté. Les moins sportifs en tremblent encore.

Pas question , bien entendu d’avoir le vertige. Si le contact entre leucogranites et schistes est remarquablement  bien marqué en bas de la cheminée, il ne fait pas oublier au randonneur néophyte apeuré (moi quoi!) que la pente est sacrément raide. Même si les appuis ne manquent pas, quand on n’a jamais fait d’escalade, c’est la partie flippante de la rando. Car bras , doigts, pieds et … pourquoi on n’a rien d’autre pour s’accrocher à la roche??? ne sont pas de trop!

Au sommet la vue est magnifique même si au début, avec la fatigue de la montée et l’étroitesse du rocher j’avoue un peu de vertige. Mais ça passe car le danger n’est pas réel une fois la cheminée escaladée. Et nous voilà à 2784m d’altitude!

Les chocards à bec jaune nous accueuillent au somment sans avoir peur de nous. le temps se dégrade un peu mais nous laisse entrevoir la vallée. la pluie ne sera pas au rendez vous ce jour là! oufff!!!!

 Voilà le clou de la rando . Après on redescend , satisfait mais les muscles endoloris par tous ces efforts inhabituels, pour 2h30 de retour vers la voiture. C’est assez court mais douloureux! Le soir aucun de nous ne pouvait plus poser le pied par terre!!!!

Alors prets à venir randonner avec nous dans les pyrénées??? (hi hi hi!!!…) mais non je suis pas sadique, on adaptera la rando aux désirs des couragux qui auront osé venir!