Au port de l’Hers
La route après le port de l’Hers étant annoncée fermée nous n’avons pas tenté de faire la rando prévue et nous sommes arrêtés au port de l’Hers où des randos étaient panneautées. Problème : nous n’avions pas pris la carte correspondant à ces randos là puisqu’elles n’étaient pas prévues au départ. Au passage, photo d’une belle cascade (surtout en période de fonte des neiges) au bord de la route:

Départ du port de l’Hers aux alentours de 1500m.

Il y a déjà pas mal de neige. Rapidement nous regrettons de ne pas avoir les raquettes. Mais étant donné la chaleur, nous ne pensions pas avoir affaire à autre chose qu’à des névés .

Mais l’enneigement est encore important et la progression difficile car nous enfonçons dans la neige. En plus le chemin est mal balisé et nous peinons à trouver le début (bon on s’est encore perdus).

De plus avec la neige , difficile de trouver de la Lherzolite! Découverte il y a 2 siècles à l’étang de L’hers , la lherzolite s’est formée il y a 2 milliards d’années à 80 km de profondeur dans le manteau supérieur. Une telle roche n’est pas observable directement à la surface terrestre normalement. Mais la surrection des Pyrénées l’a faite remonter en surface (ainsi que l’érosion la dévoile dans des affleurements). Cette roche nous renseigne sur la composition du manteau. Elle est verdâtre sur une cassure fraîche et bordeaux lorsqu’elle est altérée. Elle contient des pyroxènes qui donnent la couleur verte ainsi que de l’olivine qui donne la couleur bordeaux en s’altérant. (et des spinelles noirs)
On en trouvera un affleurement plus bas en redescendant de la rando sur le bord de la route.

Au loin le pic des 3 seigneurs retient quelques cumulonimbus orageux qui nous arriveront un peu plus tard dans l’après-midi.

Le début de la cascade qu’on a aperçu sur la route.

Montée au col vers 1800m. Mais non on n’enfonce pas du tout. Au passage traversée de pistes de divers animaux dont un qui a laissé des traces de pattes griffues grosses comme ma main (ours? je n’ai pas su l’identifier ).

Nous ne poursuivrons pas cette randonnée cette fois-ci car sans raquettes et avec la neige qu’il y a c’est dangereux. De plus il y a encore sur ces falaises de nombreuses corniches de neige génératrices d’avalanches et des cônes de déversement révélateurs d’anciennes avalanches (et donc de zones à risques).

Malgré la neige des érythrones profitent du soleil sur quelques mètres carrés de prairies dégagées.

Redescente et là ce sont des saxifrages qui profitent de la protection d’un rocher.

